GENÈSE

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Fosse Saint-Emmanuel (canelle parue dans La Belgique industrielle, 1854, coll. EBDL) et Terril Saint-Emmanuel (cliché sur Verre, coll. EBDL)

En 1973, le site minier du Bois-du-Luc ferme définitivement ses portes après 288 années d’activité. Laissé à l'abandon, la région envisage de raser cet impressionnant ensemble architectural industriel pour y construire un centre commercial. C’est sans compter sur la mobilisation des habitants de la cité qui forment un comité pour lutter contre l’éradication de leurs logements et obtiennent en 1974 le rachat de l’ensemble par l’État.

Deux hommes, deux passionnés joueront également un rôle prépondérant dans le sauvetage du site : l’Abbé Robert Pourbaix qui crée le GABOS (Groupe d’Animation Culturelle de Bois-du-Luc) en 1975 pour défendre l’idée d’une valorisation patrimoniale doublée d’une mission d’éducation permanente à destination des publics fragilisés de la cité et l’historien Jacques Liébin qui fonde l’asbl Ecomusée du Bois-du-Luc en 1983 dans le but de sauver et de valoriser le patrimoine et de contribuer au développement scientifique et touristique du site. Ces deux structures donneront naissance au Musée de la mine (asbl Le GABOS) et à l’Ecomusée, deux institutions muséales qui, durant plus de trente-cinq ans, présenteront l’histoire du site de manière clivée.

En 1994, l’asbl Ecomusée obtient le Fonds FEDER, cette aide est consacrée à une rénovation du site et la création d’un vaste espace muséal au niveau de l’ancien puits d’extraction Saint-Emmanuel. Un an plus tard, l’asbl se voit également assigner pour mission principale la réalisation d'un centre régional d’archéologie et de tourisme industriel.

En 2012, Bois-du-Luc est reconnu comme patrimoine mondial de l’UNESCO aux côtés de trois autres sites miniers majeurs de Wallonie, le Grand-Hornu, Blegny-Mine et le Bois du Cazier. Si cette reconnaissance s'accompagne d'obligations comme la mise en œuvre d'un plan de gestion et l'organisation d'actions communes, elle souligne avant tout le caractère exceptionnel de l'un des derniers villages miniers conservé dans sa totalité et l'importance de son rôle en tant que témoin de l’exploitation industrielle du charbon aux 19e et 20e siècles.

En février 2016, suite à un changement de direction, le Conseil d'Administration valide un nouvel axe de redéploiement de l’institution. Le 16 mars 2018, l'asbl Ecomusée devient "Bois-du-Luc. Musée de la Mine et du Développement Durable". Parallèlement, un rapprochement avec le Gabos met fin à la présence de deux musées sur le site. Le Gabos abandonne sa reconnaissance pour se consacrer à l’éducation permanente et le Musée de la Mine et du Développement Durable recentre ses activités muséales et touristiques autour de deux axes conjoints : l’histoire minière et le développement durable.